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12 mars 2013

Intermède et clarifications.

Avant de repartir vers la création littéraire, je voudrais respecter un temps utile de décantation, aussi bien pour moi que pour le lecteur. Lecteur que je remercie, d'où qu'il vienne, qui qu'il soit. J'espère que la nouvelle Une forêt, deux êtres l'aura séduit. En tout cas, je rappelle qu'il m'importe ici de théoriser et de pratiquer la littérature contemporaine : contemporaine signifie "emblématique de notre époque" tant par le fond (la femme pauvre élevant seule son enfant), que par la forme (une mise en abyme, une narration directe, un mélange de trivialité et de phrases amples). On peut y lire une fable contemporaine sur la désolation intime et collective, le scandale de la pauvreté dans une civilisation qui se meurt, et puis une réponse politique que l'on est tenté de croire un instant valide mais qui s'avère forcément, par sa radicalité même, inquiétante. La forêt n'est pas choisie au hasard non plus : quand certains s'imaginent qu'une forme de retour à un état de nature (écologie dogmatique) permettrait (facticement, cela va sans dire) à l'homme de retrouver sa pureté quintessentielle, la forêt comme espace habité par tous nos fantasmes et représentations paradigmatiques du psychisme primitif, pouvait largement être convoquée comme "topos" de prédilection pour notre vagabonde. Sans compter, pour les lecteurs gourmands d'interprétations, que la symbolique de la forêt est riche, celle du pauvre également...Rajoutons que formellement, une nouvelle s'impose si elle parvient à concentrer un maximum de significations en un temps narratif assez resserré. Chaque genre littéraire obéit à ses règles internes et, on doit tenir compte, pour ce qui nous concerne, du format "blog" qui impose le feuilleton, le découpage, et par conséquent, le point de suspension qui clôt chaque épisode pour tenir l'envie de poursuivre chez le lecteur. Ces contraintes, je les intégrées dans le récit en convoquant les lecteurs imaginaires par des apostrophes régulières, et en jouant sur la l'interprétation littérale et symbolique de la marche : j'ai composé cette nouvelle comme une étrange promenade dont peu à peu on découvre le but, comme au fil des pas qui se déroulent sous les mots de notre narratrice-vagabonde. Voilà pour les explications.

A partir de la semaine prochaine, je donnerai aux lecteurs qui s'intéressent à mon travail, des échantillons de tous les romans que j'ai écrits : chaque semaine, un bout de cinq pages environ sera offert au palais gastronome des curieux. Si le roman vous tente alors pour la lecture intégrale, il faudra simplement m'écrire, vous engager à ne pas plagier, à respecter le droit d'auteur et à évoquer au moins une fois mon travail (s'il vous a plu) soit sur Facebook, soir sur Twitter, soit sur ce que vous voulez, afin de le faire connaître. Si le travail ne vous plaît pas, vous pouvez dire ce que vous voulez, sauf l'injure, l'insulte, le mépris ; de préférence, on argumente. Je sais qu'hélas, une vilaine tendance tend à s'installer consistant à se répandre en attaques "ad hominem" sans aucun argument, mais je demande, puisqu'après tout je prends le risque de donner (non pas de vendre), un minimum de respect. Il est toujours plus facile, ne l'oubliez pas, de s'en prendre à ceux qui n'ont aucune audience dans le monde littéraire qu'à ceux dont le statut est fait, même s'il est usurpé. Donc, si vous voulez faire preuve de courage, attaquez ceux qui abusent de leur notoriété pour vendre de la cochonnerie. Et, comme mon but premier et essentiel est d'être lue, ce sera bien sûr gratuit pour ceux qui se manifestent rapidement.

En attendant, je nous laisse un répit, répit qui nous sera utile sans doute pour méditer le contemporain qui ne se lasse pas de nous assaillir : paupérisation, souvenir d'enfants innocents tués l'an dernier, déceptions de tous ordres...

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