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6 décembre 2012

Ecrivain des surfaces contre écrivain des profondeurs. Qualité de l'écrivain, écrivain de qualité.

Il y aura, j'espère, au terme de près de deux ans de blog, de quoi satisfaire quelques esprits curieux ; ce blog, je  le veux comme une entrée possible dans le tâtonnement de la création littéraire actuelle, avec ses découvertes (auto-maïeutique pour répondre à un certain commentateur qui n'aura pas de mal à se reconnaître), ses impasses, ses progressions, sa nécessaire entropie (l'entropie n'étant que la découverte infinie de nouveaux chaos entraînée par une avancée). Et donc, on découvre qu'on n'en finit pas. Que l'écriture n'est pas un résultat ponctuel présentable pour une durée donnée à quelques acheteurs-lecteurs, mais que le choix d'écrire engage la vie-même, et que s'il faut juger quelque chose, c'est bien la totalité ; je veux dire l'engagement total de la personne écrivante pour son art, impliquant parfois des sacrifices : solitude avant tout (comme récemment décrite dans L'autoportrait de l'artiste de la solitude). Toute personne qui accomplit son travail avec cette humilité assez comparable à ces hommes de foi se retirant dans le désert, frappés tantôt par le doute, tantôt par l'extase, mérite de rencontrer un jour le regard bienveillant d'une personne de qualité. Et peut à juste titre recevoir la qualité d'écrivain. 

Il y a les écrivains des surfaces et il y a les écrivains des profondeurs ; la qualité de ce qui est écrit dépend de ce positionnement, essentiellement, plus que du talent à aligner des mots dans une composition "agréable". Une phrase vraie émerge souvent d'une profondeur opaque, dont la remontée incertaine coûte quelque effort à l'écrivain qui veut la porter à la connaissance de tous. Ce que je cherche aussi ici, ce ne sont pas uniquement des principes esthétiques à la création, mais bien à m'exercer à cette démarche. A plonger le plus souvent possible.

On appréciera, j'espère la cohérence que j'essaie de mettre dans la chose écrite tout en diversifiant les modes d'approches. Il me semble qu'en venant ici, on n'aura jamais vraiment le déplaisir de l'uniformité.

Un rappel :

-le blog a commencé avec la mise en ligne d'une nouvelle : Les brûlures. Récit d'une rencontre et d'une rupture amoureuse.

- On lira ensuite : Une moitié d'homme, un roman intégral (bientôt retiré du blog pour "remise en chantier") : roman sur le mirage identitaire.

- On pourra après se tourner vers un petit ensemble de lettres qui ne reçoivent jamais de réponse : Lettres mortes.

- Puis, un passage à Auschwitz nous a conduit à écrire : Le mal des origines, récit sur qu'être juif veut dire en France.

- On se détendra avec une nouvelle L'éditeur et le néant

- On reprendra le chemin de la réflexion sur la création à travers L'autoportrait de l'artiste de la solitude.

Entre chaque travail, je présente des réflexions un peu plus théoriques sur la création littéraire, ses enjeux, son nécessaire projet esthétique.

Outre ce blog, mon travail de romancière se prolonge : un roman sorti (L'âge de déraison), un roman sur la vieillesse et la mort qui cherche un éditeur, et je viens d'achever un nouveau roman que j'espère encore plus ambitieux et plus dense que tous les autres. Trop tôt pour en parler sauf si un coeur généreux a un éditeur à me conseiller. Une personne qui m'est très chère me disait il y a peu : "l'écrivain se forge tout seul mais il ne passera pour écrivain que par la caution de l'éditeur. C'est l'éditeur qui fait l'écrivain". 

Il faut bien dire que depuis quelque temps, je m'interroge un peu sur la façon dont tout ce travail bloguesque pourrait recevoir sa rétribution (qui idéalement serait une proposition éditoriale pour mes romans, ce qui me permettrait de continuer à donner ici du gratuit) et opportunément, un site de sponsors m'a contactée pour faire paraître des images publicitaires sur mon blog ; après étude sérieuse de la proposition, je n'écarte pas l'idée d'y recourir ; ceci bien sûr aurait l'avantage de ne contraindre en rien le lecteur (rien à débourser) tout en récompensant (maigrement) ce travail que j'accomplis depuis maintenant un bon moment. Voilà, je trouvais important de prévenir avant de me lancer (rien n'est décidé encore).

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