Des prêches salafistes ? Moi, simple citoyenne

Des prêches salafistes ? Moi, simple citoyenne pourrais vous indiquer où l'on peut en trouver dans une campagne d'apparence bien tranquille. Des cités où circulent des armes autant que la drogue ? Moi, simple citoyenne pourrais aussi vous dire où il s'en trouve comme tout le monde, comme mon voisin, mon collègue, la concierge et son chat. Les policiers savent, les citoyens savent, et la justice relâche ; les retours des djihadistes de Syrie sont permis par la perméabilité des frontières que nos dirigeants avaient quand même prévu de fermer pour la réunion sur le climat réunissant le gratin international...Comme quoi, ces contrôles de protection élémentaire n'étaient pas si superflus pour les grands de ce monde...mais pour les simples citoyens, on s'en tenait aux mesurettes. Nos dirigeants cherchent-ils à voir leur tête plantée sur une pique à force de cynisme ?

Et bien sûr, les simples citoyens paient de leur vie l'incurie, l'absence de courage politique qu'ils observent concrètement, en bas de chez eux, dans une salle de concert, dans un café, dans un stade. Des carences entetenues pour des ambitions politiciennes : je dis bien "entetenues". Hollande en médiocre héritier de Mitterrand a sans doute vu l'avantage d'un Front national fort pour ne pas disparaître de la scène politique en souhaitant incarner le "seul rempart républicain". On aurait pu armer la Justice en cette période trouble au lieu de tenter, par tous les moyens, de la délivrer de sa pénible mais indispensable tâche de construire de nouvelles prisons ; on aurait pu renforcer l'autorité de la police qui s'évertue à arrêter des voyous bien vite remis en liberté ou sous maigre surveillance. On aurait pu aussi interdire aux salafistes de prêcher dans les prisons et ailleurs. Et ce, depuis longtemps. Rétablir l'autorité partout où elle manque si cruellement. La démagogie a triomphé une fois de plus. 

Ainsi, comme un mal ne vient jamais seul, nous aurons le terrorisme et le Front national. Serait-ce vraiment pire que le socialisme et le terrorisme ? Cette question n'a même plus lieu d'être : la réussite d'un parti qui fleurit sur le calcul et la nullité d'un autre ne porte dans sa couronne de lauriers que les fleurs flétries de la désespérance, -je le répète-, sciemment entretenue.

 Quand ceux qui répétaient à l'envi que la politique de répression du terrorisme en Israël était "disproportionnée" se regardent désormais en face. Et comprennent enfin que le papier à cigarette du "vivrensemble" et du "padamalgame" constituent une bien faible paroi face à l'horreur. Mais il est, je le crains, trop tard.