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24 août 2012

Réflexions sur l'usage du blog littéraire

Quelques vacances bien méritées avant de reprendre ce blog. Et avant de fouler à nouveau le chemin de la création, livrée ici, gratuitement, quelques réflexions s'imposent. Réflexions, qui au demeurant appellent vos réactions.

1- Le bilan de ce blog : fréquentation, usage, présence sur la toile en tant que blog littéraire.

2- l'état de la création "hors" circuit classique : le paradoxe de la gratuité dans l'esprit du lecteur, ouverture et limite de la présence sur le net.

3- questions de fond : vers quoi évolue mon travail ici et hors de cet espace ? 

1-La rentrée littéraire approche et comme toujours, le matraquage promotionnel avec. Personnellement, j'ai du mal à considérer que le lecteur ne soit qu'un porte-monnaie dont l'argent sert à entretenir la qualité d'inspiration des écrivains. Finalement, la raison d'être d'un livre est de se retrouver sur le rayonnage d'une bibliothèque et de circuler, tel le vin cérémoniel des offices, sur toutes les lèvres qui se tendent vers lui. C'est dans cet esprit que je livre gratuitement une partie de mon travail sur ce blog. De proche en proche, un lectorat se forme, régulier et appréciant de trouver ici une certaine liberté de ton qu'il ne trouve pas nécessairement ailleurs. Avec aussi, une forme d'expérimentation littéraire qui ne recherche pas le "cadrage" avec la forme éditée, publiée (qu'on se réfère à Lettres mortes ou bien Le mal des origines). Ainsi, en un an et demi de présence et une publicité nulle, mon blog comptabilise près de 3000 visites avec des pics de fréquentation le samedi, jour où, en règle générale, paraît un post. Donc, incontestablement, ce blog attire des esprits curieux et souvent avertis. D'ailleurs, je ne cherche nullement à "élargir" mon lectorat en multipliant ma présence tous azimuts sur la toile, là où -je ne crois pas ou plus- qu'il faille m'attendre. Je ne suis, à cet égard, nullement dans une démarche participative où je mets mon lecteur en demeure de jouer au critique vaille que vaille. S'il veut critiquer, qu'il le fasse : là-dessus, je n'ai rien à dire. Je propose des lectures et la réception est l'affaire du lecteur ;cela étant, jamais je n'écarte la discussion, mais je persiste à croire que l'écrivain est seul maître de son oeuvre, que c'est un individualiste qui n'a que faire de se nourrir des conseils des autres. L'artiste est un entêté qui n'écoute que lui-même. Les cours et ateliers d'écriture ne servent à rien. 

Il est très important de préciser que mon statut d'auteur n'est en aucun cas atténué par ma présence sur ce blog. Je ne suis pas apprenti-écrivain mais bien écrivain à part entière. Le blog n'est pas aveu d'amateurisme, d'absence d'exigence, même s'il est libre et gratuit.

L'usage qui en est fait, corrobore heureusement l'esprit dans lequel il a été conçu. Je n'ai pas peur d'évoquer ici une forme d'élitisme, mais idéalement élitiste : pour chaque travail présenté, j'essaie d'expliquer les tenants et les aboutissants de la création et, cet effort pédagogique permet à de nombreuses personnes de comprendre ce qui peut être mis derrière les mots "littérature contemporaine". D'aucuns pourront être intimidés par les interventions, commentaires de lecteurs particulièrement nourris de lectures et de réflexions personnelles ; qu'ils sachent que l'expression de leurs pensées ou impressions n'a jamais été reçue avec mépris.   

Bien sûr, ma présence sur la toile procède d'un besoin de me promouvoir...ne faisons pas preuve d'hypocrisie. C'est un outil supplémentaire pour accéder à des lecteurs éloignés géographiquement et qui sans ce blog ne pourraient jamais soupçonner que j'existe. Car si enfin, un de mes livres a été publié, c'est par une petite maison d'édition située en Belgique...avec un rayon de diffusion très limité...Autant dire que je dois assurer moi-même la vente de mes livres dans ma région, ce qui de toute façon devient le lot commun de la grande majorité des écrivains que je rencontre dans les salons... 

Aussi, toute personne qui fréquente ce blog peut très bien se contenter de venir goûter hebdomadairement ce qui s'y glisse, parfois de façon pré-conçue (et donc achevée) mais aussi parfois de façon complètement spontanée. C'est, j'espère son charme. Mais bien-sûr, il y a l'espoir de donner envie de lire et d'acheter, pour l'instant, mon seul livre publié : L'âge de déraison.

On m'a demandé souvent pourquoi je tenais tant à la publication en maison d'édition puisque après tout mon ambition ultime est de voir mes livres disponibles en bibliothèque. C'est le second point abordé : le paradoxe du lecteur. J'en parlerai la semaine prochaine.

 

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