Lettres mortes VI-lettre à quelques crétins antisémites.
Lettre aux égarés de la blogosphère,
Aux cancrelas antisémites qui croient retrouver ici les reflets édifiants de leur crétinerie en tapant en mot-clé "sale juif" ! La fonction qui me permet, sur ce blog, de voir ce qui vous amène ici, par l'enregistrement des mots-clé, m' a été d'un enseignement précieux. Là où certains lisent, comprennent, s'interrogent, cherchent le débat, voire la polémique (que je trouve somme toute nécessaire), vous, vous arrivez avec une batterie de préjugés que je finis par croire, après des siècles de mise au (dégoût du) jour, invincibles. Faudra-t-il, comme Voltaire dans son fameux article sur le fanatisme (Dictionnaire philosophique) affirmer que contre cette "peste des âmes", il n'est plus qu'un seul recours : la fuite en attendant que l'air soit purifié ? En l'occurrence, vous ignorer. D'accord. Mais pas sans vous renvoyer un jet de venin. Si j'étais animée de la même bêtise crasse et dangereuse que vous, j'aurais tôt fait de vous cataloguer soit dans le stéréotype "gauchiste tiers-mondiste pro-palestinien antisioniste antisémite" soit dans son corollaire "personne issue de l'immigration maghrébine résidant principalement en banlieue s'identifiant à la cause palestinienne et soumise à la propagande de l'âge de pierre du genre "Protocole des sages de Sion" que quelques télévisions arabes ne barguignent pas à montrer, sans compter la présence récente de quelques intégristes qui officient dans les caves". Voilà où le préjugé peut mener. A vous de voir si vous souhaitez entretenir le délire.
Comment êtes-vous arrivés là ? C'est simple, vous crachez vos saloperies et puis vous arrivez sur Une moitié d'homme, roman mis en ligne sur mon blog entre le printemps et l'été dernier ; ce roman que vous n'avez bien sûr pas lu, (et pour cause, lire constituerait un effort qui risquerait d'affadir la virulence de votre haine , or précisément, vous cherchez d'évidence à l'entretenir en trouvant des sites "en conformité" avec ce qui vous gangrène l'esprit : le juif), traite de la situation des juifs de France pendant la seconde Intifida et de la décision d'un homme de quitter la France pour s'installer en Israël. C'est donc, comiquement et fort ironiquement sur mon site que vous tombez en balançant vos salades. Vous y lirez, entre autres choses, une réalité contre laquelle même votre retard mental succomberait, à savoir que la population des Juifs dans le monde arrive à peine à atteindre le chiffre de vingt millions (mais comme votre pensée a connu des couacs, je dois dans le même temps vous rappeler que la population globale est de sept milliards : soit moins d'un trois-centième de la population mondiale pour les Juifs). Et vous voudriez-nous faire croire que tous vos problèmes viennent de là ? L'ennui, dans votre cas, c'est que le ridicule ne tue pas.
Vous êtes sans doute déçus de ne pas trouver des arguments plus "intellectuels" car derrière votre haine du juif, il y a la haine de ceux qui pensent (ces élites intellectuelles que vous croyez toutes juives !) ! C'eût été pain bénit pour vous qu'un argument à la Bernard-Henri Lévy ! Un argument droit-de-l'hommiste ! Balayé d'un revers de main, même avec un cerveau aussi modeste que le vôtre. Et bien non. Je ne vous servirai pas ce plat : je sais où la sauce finirait. Mais sachez que chez vous, il y a une grande ressemblance avec le front national "vieille mouture". Vous savez, ces équations qui vous donnent des boufioles quand elles s'appliquent à vous et que vous trouvez extrêmement judicieuses quand elles s'appliquent aux Juifs : "deux millions de chômeurs, deux millions d'immigrés", un juif=un malheur pour l'humanité !
Allez, passez votre chemin, que je puisse au moins moi aussi nourrir un fantasme : croire que vous n'existez pas !